Réduire les produits d’origine animale est la manière la plus efficace de rendre un plat plus respectueux du climat. Nous expliquons pourquoi et montrons qu’il existe de nombreuses façons d’y parvenir. Aucune ne passe par la privation. Voici comment faire un choix conscient et gourmand.
Notre alimentation a un impact important. Cela vaut autant pour notre santé que pour le climat. La bonne nouvelle: plaisir et alimentation respectueuse du climat vont parfaitement de pair. Il ne s’agit pas de renoncer, mais de faire des choix plus conscients. Car manger de manière plus durable ne signifie pas forcément renoncer entièrement à la viande.
Le choix conscient du type de viande
L’impact climatique d’un plat dépend de ses ingrédients. Une analyse du cycle de vie permet de mesurer cette influence. Le facteur clé: la quantité de ressources nécessaires à la production. Les produits d’origine animale y affichent les pires résultats. Le besoin en terres agricoles, en fourrage et en eau douce pèse particulièrement lourd. Comme de nombreux facteurs entrent en ligne de compte, certains types de viande sont plus respectueux du climat que d’autres. Un Tikka Masala au poulet atteint un impact climatique de 2.6 °C. Avec du bœuf – qui a l’empreinte CO₂ la plus élevée – il grimpe à 4.8 °C. Le choix du type de viande peut donc faire une grande différence.
Le bon équilibre
Préparer une bolognaise avec un mélange de viande plutôt qu’avec uniquement du bœuf réduit déjà l’impact climatique. Un petit geste, un effet réel. Et si tu remplaces une partie de la viande hachée par des protéines végétales, cet effet augmente encore – sans renoncer à la viande.
Un conseil de notre équipe F&B, qui développe chez nous les recettes respectueuses du climat: les lentilles sont l’accompagnement idéal de la viande hachée. Elles montrent que de petits ajustements suffisent pour faire une différence positive pour le climat.
Responsabilité commune
En choisissant ton menu, tu peux contribuer positivement à la protection du climat. Mais avant cela, c’est à nous de proposer suffisamment de plats créatifs et respectueux du climat. Actuellement, grâce à FARM TO TABLE, nous recueillons des connaissances importantes sur l’alimentation durable en collaboration avec la ZHAW. À Wädenswil, nous testons notamment le concept des «Flexiteller»: une partie de la viande y est remplacée par des protéines végétales ou une portion supplémentaire de légumes. Nous informons en plus sur place de l’amélioration de l’impact climatique. Avec la ZHAW, nous obtenons ainsi des informations clés pour la mensa de demain.
Tu sais maintenant comment faire, dès aujourd’hui, une différence positive. Peut-être que ton choix de menu au prochain lunch inclura aussi notre planète.
Q&A
Comment calcule-t-on l’impact climatique d’un aliment?
Pour calculer l’impact climatique d’un aliment, on considère l’ensemble de son cycle de vie. La question centrale est la quantité de ressources nécessaires à sa production.
Pour les animaux, par exemple, cela inclut les surfaces agricoles, le fourrage et l’eau douce. De nombreux détails, comme l’élevage en pâturage ou la production du fourrage, influencent également le résultat final. Tout comme les émissions directes de méthane liées à la digestion des animaux, particulièrement élevées chez les ruminants comme les vaches. Le transport, le stockage, la préparation et l’élimination jouent aussi un rôle, mais beaucoup plus faible que l’élevage. Toutes les émissions sont converties en équivalents CO2 par kilogramme.
Comment reconnaître l’impact climatique des plats dans ma mensa?
Il n’est pas toujours facile de savoir quels plats sont plus respectueux du climat. C’est pourquoi, chez le ZFV, nous affichons l’impact climatique grâce à notre système de guidage FOOD2050. Pour que ce soit compréhensible, nous traduisons les équivalents CO2 en degrés Celsius de réchauffement climatique.
En d’autres termes: de combien la température mondiale augmenterait si tout le monde mangeait ce plat.
Comment fonctionne une planification d’offre respectueuse du climat?
Planifier un menu durable est complexe. Créer un menu respectueux du climat, comme nous venons de le voir, est en revanche tout à fait faisable. La partie complexe réside dans le calcul précis des émissions. Pour cela, nous utilisons notre outil numérique de recette, une vaste base de données sur les facteurs d’émissions des aliments et l’expertise de nos spécialistes culinaires. Comment cela fonctionne exactement, tu peux le lire ici.