
La pensée et l’action innovantes ont déjà distingué notre pionnière et fondatrice du ZFV, Susanna Orelli-Rinderknecht, il y a plus de 130 ans. Aujourd’hui, ces valeurs sont plus importantes que jamais pour le ZFV, afin de faire avancer la transformation dans le secteur alimentaire. Le ZFV-Living Lab joue ici un rôle central. Dans la recherche d’esprits innovants, le ZFV peut compter sur le soutien de Katarzyna Winek – appelée Kash – du Swiss Food & Nutrition Valley (SFNV).
Le ZFV-Living Lab est un lieu d’échange, de création et d’innovation. De jeunes entrepreneur·e·s et start-ups peuvent y tester leurs produits et idées innovants dans plus de 200 lieux de rencontre – des restaurants aux cafétérias, en passant par les crèches, les restaurants d’entreprise et les café-bars – et évaluer leur viabilité sur le marché. De nouveaux plats sains et respectueux du climat enthousiasment particulièrement lorsqu’ils sont cuisinés par des chef·fe·s expérimenté·e·s. Le ZFV offre ainsi des espaces où les jeunes peuvent s’inspirer, expérimenter et, avec les équipes du ZFV et d’autres partenaires d’innovation, contribuer à la transformation vers un système alimentaire sain et durable.
Partenaires pour des projets pilotes d’avenir
La transformation ne peut réussir qu’avec des partenaires solides. En 2023, le ZFV est devenu le premier partenaire gastronomique du Swiss Food & Nutrition Valley (SFNV), élargissant ainsi son écosystème et donnant une nouvelle base au ZFV-Living Lab. Et cette collaboration porte ses fruits. À la question de savoir pourquoi le ZFV et le SFNV forment un si bon duo, Christina Senn-Jakobsen, CEO du SFNV, a récemment répondu dans une interview : « Les ZFV Entreprises ont compris que, au XXIe siècle, le succès économique passe par la coopération. Elles sont orientées vers les résultats, aiment travailler avec des start-ups et font preuve d’audace. Nos valeurs sont compatibles. » Depuis, Katarzyna (« Kash ») Winek, Head of Innovation Scaling & Global Engagement chez SFNV, accompagne le ZFV dans sa recherche de jeunes entrepreneur·e·s et start-ups du secteur alimentaire.


Ce sont des jeunes entreprises innovantes qui sont recherchées : des start-ups prêtes à collaborer avec les expert·e·s du ZFV-Living Lab pour tester leurs idées dans un environnement gastronomique réel. « Le coup d’envoi de ce projet commun a été donné lors de notre tout premier “Innovation Call” début 2024 », se souvient Kash. À cette occasion, elle et Christian Gerber, responsable de la gestion de l’innovation au sein du ZFV, ont présenté pour la première fois les objectifs communs à un large public et attiré l’attention sur l’appel à projets publié sur le site du SFNV.
En soutenant les jeunes entreprises innovantes, le ZFV renoue avec ses propres origines et l’esprit pionnier de Susanna Orelli-Rinderknecht. Sans elle et les 14 autres citoyennes engagées, qui ont fait preuve d’une grande volonté de création et de persévérance et ont eu le courage de concrétiser leurs idées, le ZFV, fondé en 1894, ne serait jamais devenu une telle success story.
Un état d’esprit décisif
Où en est le projet ZFV-Living Lab actuellement ? D’ici novembre 2024, environ 25 start-ups auront répondu à l’appel à projets public. « Parmi toutes ces candidatures, cinq projets pilotes seront sélectionnés, puis testés dans des conditions réelles s’ils répondent aux critères », explique Kash. Il peut s’agir par exemple de solutions numériques comme le système d’orientation FOOD2050, ou encore d’innovations en matière d’emballage, comme celles proposées par Vytal, actuellement testées par le ZFV dans la cafétéria Mäander de la ZHAW. Il pourrait aussi s’agir d’un dispositif comme le mini cuiseur vapeur portable « Steasy », dont le lancement sur le marché a été largement soutenu par le ZFV-Living Lab. Ou encore d’innovations culinaires telles que celles de Yumame Foods, une start-up partenaire du ZFV qui développe des aliments durables à base de champignons et de techniques de fermentation.
« Un autre critère essentiel pour nous est que les jeunes entreprises partagent notre état d’esprit », souligne Kash. « Leur innovation doit contribuer à l’objectif du ZFV de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Et elles doivent avoir la volonté de faire avancer, avec notre soutien et notre réseau, le changement dans le secteur alimentaire. »
La food high-tech, un pilier pour l’avenir
Pour Kash, cela inclut aussi des aliments innovants regroupés sous le terme de « hightech-food », qui peut, à première vue, rebuter certaines personnes. « Pour pouvoir proposer à la population mondiale une alimentation durable, mais aussi suffisante et saine, nous ne pourrons pas faire l’impasse sur les nouvelles technologies – même dans le domaine alimentaire », affirme-t-elle. Il ne s’agit pas uniquement de réduire les émissions de CO₂ liées à la production de nos aliments dans une optique climatique. « Nous devons aussi trouver des solutions à la crise sanitaire mondiale. Pensons par exemple aux quelque deux milliards de personnes qui n’ont toujours pas accès à une alimentation saine et sûre. L’innovation est un levier crucial pour faire face à ce défi. » Et l’aspect plaisir dans tout cela ? « On ne doit pas pour autant renoncer à la gourmandise. Moi aussi, je préfère parfois un morceau de viande à une alternative végétale. Mais si, à l’avenir, tout le monde consomme moins de produits d’origine animale et prend plaisir à expérimenter de nouvelles alternatives, nous aurons déjà fait un grand pas en avant. » C’est précisément dans cette direction que travaillent toutes les jeunes pousses accompagnées par le ZFV-Living Lab avec leurs créations.

Pour Kash, les notions de plaisir, de durabilité et d’alimentation saine ne sont pas contradictoires – bien au contraire. Son exemple personnel le montre avec simplicité : « Ce que je préfère ? Un bon café avec du lait d’avoine. » Elle ajoute : « J’adore aussi les produits véganes de New Roots. Ils enrichissent ma cuisine tout en contribuant à une alimentation plus respectueuse du climat. »
Susanna Orelli-Rinderknecht
(1845-1939) – Fondatrice engagée du ZFV
En 1894, Susanna Orelli-Rinderknecht fonde, avec 14 autres femmes bourgeoises, l’«Association féminine pour la tempérance et le bien public» et en devient la cheville ouvrière. Leur objectif : lutter contre l’alcoolisme, améliorer la condition féminine et contribuer au bien commun. À cette époque, les femmes n’étaient autorisées à s’engager que dans des activités caritatives – fonder ou diriger une entreprise était mal vu. Il fallait donc beaucoup de courage. Mais cet engagement a porté ses fruits : le ZFV a pu ouvrir son premier café, le «Zum Kleinen Marthahof» à Zurich, et le gérer avec succès. Ce fut le point de départ d’une success story durable. Susanna Orelli-Rinderknecht a dirigé les affaires du ZFV jusqu’en 1919 et a marqué son développement de manière décisive. Elle est aussi la marraine de la marque hôtelière Sorell, dont le nom est un acronyme basé sur les premières lettres de son prénom et nom – Susanna Orelli. Pour son esprit d’innovation et son engagement exemplaire, la Faculté de médecine de l’Université de Zurich lui a décerné en mai 1919 le titre de docteure honoris causa – elle fut la première femme à recevoir cet honneur.
